Dans l’enseignement et l’apprentissage d’une langue, nous devons considérer les difficultés d’ordre naturel et celles d’ordre artificiel.
Elles sont inhérentes à la langue et au milieu social où celle-ci est parlée.
Notre méthodologie permettra d’assimiler et de mémoriser une quantité d’abord limitée de mots et de codes (prononciation, sens, usage grammatical accompagné d’exemples), afin de faciliter dans un premier temps une communication élémentaire et basique: alimentation, santé, coexistence sociale, etc.. ce qui permettra d’évoluer ensuite vers des domaines plus abstraits et plus complexes.
Elles sont en étroit rapport avec la diffusion de l’éducation (dont l’enseignement des langues fait partie) dans les classes sociales, et ont notamment pour origine la standardisation de la culture et de l’enseignement. En effet, et pourquoi ne pas dire hélas, «’enseigner?» (contenus thématiques) et «enseigner?» (contenus méthodologiques) répondent avant tout aux intérêts caractérisant les classes sociales. Ainsi par exemple, la plupart des mots, expressions et dialogues proposés dans les méthodes d’apprentissage des langues sont généralement basés sur des sujets ayant trait au tourisme de luxe (avion, hôtel, banque, restaurant etc.), or ce type de vocabulaire cible une clientèle aisée dans des situations rencontrées lors de voyages touristiques en pays industrialisés, ce qui est un non-sens pour enseigner l’idiome parlé par et pour les paysans pauvres des Andes.
Notre méthode se place donc nécessairement entre ces deux mondes que sont encore la vie familiale et agraire dans les Andes en général, et l’existence bourgeoise compliquée, et souvent trop individualiste, des touristes de tous horizons…
Nous espérons ainsi réduire cette dichotomie et proposer le moyen d’une rencontre dénuée de disparités culturelles trop souvent injurieuses.