La propagation colonisatrice anglo-américaine, grâce à sa domination économique dans la quasi-totalité du monde, a contraint de nombreuses langues à adopter des vocables ou expressions connus sous le nom«’anglicismes». Citons-en quelques exemples dans la langue française (week-end, foot-ball, surfing, volley, stop, ok, etc.). Par ailleurs, l’étude et le développement du langage informatique, de l’intelligence artificielle et des systèmes experts, influencent considérablement le contenu des langues sous divers aspects.
Avec l’accroissement de mots et de codes, lesquels s’ajoutent directement au vocabulaire quotidien, pratiquement sans changement.
Exemples : compilation, logiciel, bit, périphérique, formater, ram , cd, ...
Avec l’exigence pour chaque langue de se présenter plus logiquement au niveau des structures grammaticales, syntaxiques et orthographiques.
En exigeant l’utilisation de méthodes plus simples et plus logiques dans le but d’un enseignement-apprentissage plus efficace et donc plus court.
Il existe cependant des freins à ce développement. Ce sont notamment les organismes dénommés Académie ou Institut de langues, tel que l’«Académie Royale de la Langue», pour l’Espagne et les pays latino-américains. Cet organisme bureaucratique, ne parvient pas, par exemple, et depuis longtemps, à gérer l’évolution de la langue espagnole dans ses trois aspects (orthographe, syntaxe et grammaire), pour permettre à celle-ci d’être en permanence en phase avec l’histoire contemporaine. Son conservatisme exagéré favorise volontairement ou non l’usage et la propagation des anglicismes, en totale opposition avec son objectif initial de préserver la pureté et l’autonomie de la langue.
En ce qui concerne la langue quechua, la grammaire et la syntaxe ont cependant été préservées de façon globale, gardant néanmoins quelques variations d’une région à l’autre.
La question de l’orthographe reste encore à régler, puisqu’il n’existe toujours pas d’écriture ou de graphies quechua propres. En effet, les spécialistes en ces domaines ne sont pas unanimes sur la façon d’écrire le quechua. Si la majorité d’entre eux est en accord sur l’utilisation de l’alphabet espagnol, d’origine latine, certains auteurs prônent l’utilisation d’un alphabet «international» basé sur des symboles étrangers à l’écriture du quechua telle qu’elle a été utilisée jusqu’à présent. Ainsi, et malheureusement, l’officialisation d’un alphabet créé autoritairement par le gouvernement militaire péruvien dans les années 75 ne respecte-t-il pas la logique de la langue quechua, engendrant de ce fait une grande possibilité d’erreurs, de doutes et de tergiversations.
Il semble pourtant évident que, face à l’absence d’écriture d’origine, on devrait adopter un mode de transcription graphique qui rende simple l’écriture et la lecture de cette langue. Cela facilitera également l’enseignement et l’étude du quechua, Pour cela on doit chercher la meilleure correspondance entre la prononciation et les graphies, pour éviter les difficultés artificielles et les complications inutiles.